L’importance de l’observation quand on est éducatrice à l’enfance

7 août 2013 | Québec

L’observation est à la base de toute action éducative et a, par conséquent, un rôle important à jouer dans le domaine de l’éducation à l’enfance. Observer consiste à voir, à considérer avec attention et à noter des comportements afin de mieux connaître et comprendre. Il s’agit d’une activité qui est spontanée et naturelle pour plusieurs éducatrices à l’enfance.

En observant, l’éducatrice apprend à connaître l’enfant, à élaborer de meilleurs scénarios d’intervention, à recueillir des renseignements utiles qu’elle peut communiquer aux parents et à se remettre en question.

De façon plus concrète, l’observation permet de :

• connaître l’enfant dans ses goûts, ses passions, ses jouets préférés, ses habiletés, ses difficultés, ses besoins, ses compétences et ses capacités;
• exploiter toutes les dimensions du développement de l’enfant : motrice, intellectuelle, langagière, socio-affective et morale;
• mieux planifier les journées à partir des intérêts de l’enfant;
• dépister les forces, les difficultés et les besoins que présente chaque enfant selon son âge et son stade de développement;
• améliorer les interventions pédagogiques de l’éducatrice (aménager le local, trouver et mettre à la disposition des enfants le matériel dont ils ont besoin pour se livrer à des jeux qui rejoignent leurs champs d’intérêt et qui tiennent compte de leur niveau de développement);
• avoir des outils de communication (non seulement avec les parents mais aussi avec les collègues et les différents intervenants qui pourraient graviter dans l’entourage de l’enfant).

Il est possible d’observer les enfants consciemment ou inconsciemment. Parmi tous les faits, les gestes, les paroles, les silences, les mouvements et les mimiques, l’éducatrice choisit ce qu’elle va noter pour émettre des hypothèses ou tirer des conclusions. Elle devrait toujours procéder de façon objective et noter des faits mesurables. Pour ce faire, il est préférable d’utiliser des verbes d’action (l’enfant court, l’enfant crie, l’enfant pleure, l’enfant dessine) et éviter les verbes d’état (paraître, sembler, avoir l’air, etc.) qui traduisent davantage une impression ou une interprétation.

L’observation a pour but de dresser un portrait juste de l’enfant et devrait se faire à tout moment de la journée puisque les comportements sont susceptibles de changer d’un moment à l’autre ou d’une activité à l’autre. De plus, les enfants étant en évolution constante et rapide, leur comportement sera différent d’une période à l’autre de l’année. C’est l’éducatrice qui détermine ce qui sera observé et à quel moment. Il est important que l’éducatrice procède à l’observation sans volonté de changer les comportements qui sont identifiés.

Il existe plusieurs outils d’observation : journal de bord, fiche anecdotique, carnet de notes, grille d’observation, feuille de rythme, description à thème, liste à cocher, enregistrement, etc. C’est à l’éducatrice de choisir l’outil qui lui convient le mieux. Les données d’observation recueillies permettent à l’éducatrice d’orienter ses interventions dans le but de mieux faire cheminer l’enfant.

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