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4 juillet 2013 | Québec
Par définition, la télémédecine regroupe les pratiques médicales permises ou facilitées par les télécommunications. C’est, en somme, l’exercice de la médecine par le biais des télécommunications et des technologies qui permettent la prestation de soins de santé à distance et l’échange de l’information médicale s’y rapportant. Un tel système permet généralement l’établissement d’un lien visuel et sonore entre le patient et son médecin (ou un autre professionnel de la santé comme une infirmière, par exemple), ainsi que l’échange de fichiers informatiques tels le dossier d’un patient ou les résultats d’un examen.Comme le réseau québécois de la santé fait l’objet de nombreuses critiques depuis fort longtemps (les pénuries de personnel, l’engorgement dans les urgences, les difficultés pour trouver un médecin de famille et les listes d’attentes qui s’allongent), la télémédecine pourrait constituer une des solutions à considérer dans le but d’améliorer l’accès et la qualité des soins tout en réduisant les temps d’attente.
Même si cela se fait présentement aux États-Unis ou dans certains pays européens, il n’est pas possible, à l’heure actuelle, d’obtenir une consultation en ligne auprès de son médecin au Québec. Dans certaines régions éloignées, le patient peut cependant se rendre dans un centre de santé de sa localité pour voir son médecin à distance afin d’obtenir un diagnostic ou pour discuter à distance avec certaines infirmières spécialisées, ce qui permet parfois d’éviter des déplacements de plusieurs centaines de kilomètres. La téléconsultation est d’ailleurs une des applications les plus en vue de la télémédecine.
La télésurveillance à domicile est une autre des applications les plus prometteuses de la télémédecine. Elle permet le partage d’informations cliniques entre un patient à domicile et un professionnel de la santé qui surveille les données, qui fait des analyses et qui intervient au besoin. Le médecin ou l’infirmière peut alors fournir des conseils pour éviter l’hospitalisation. Ce sont les patients qui ont des maladies chroniques (comme l’hypertension, l’insuffisance cardiaque, les maladies pulmonaires) qui sont principalement ciblés et ce sont surtout des données cliniques (poids, taux de sucre dans le sang, pression artérielle, pouls) ou encore des données subjectives (symptômes) qui sont transmises. Le professionnel de la santé intervient (souvent par téléphone) lorsqu’il perçoit une anomalie. La télésurveillance procure au patient un suivi quotidien. Elle permet, de plus, une augmentation de sa qualité de vie et une diminution du nombre des visites à l’urgence.
Les autres applications de la télémédecine sont la téléassistance médicale (un médecin qui assiste un autre professionnel de la santé au cours de la réalisation d’un acte), la télé-expertise (un avis donné à distance par un médecin ou un autre professionnel), la téléformation (consultation des informations médicales) et la télé-chirurgie (qui permet la manipulation du matériel à distance et d’avoir une action directe du praticien sur le patient). Les technologies de l’information permettent de combler l’écart entre la demande pour les soins de santé et la pénurie de médecins et d’infirmières. La télémédecine permet, de son côté, d’accroître la rapidité du diagnostic et du traitement, de faciliter l’accès direct à des consultations de spécialistes, de préparer une décision thérapeutique, de prescrire des produits, d’effectuer une surveillance de l’état des patients et de diminuer les inconvénients dus aux déplacements (stress, douleur, etc.).
Compte tenu de la vitesse à laquelle la technologie progresse et compte tenu des besoins qui seront encore plus pressants dans les années à venir (à cause notamment du vieillissement de la population), on peut espérer qu’il sera possible, dans un avenir rapproché, de consulter un médecin ou d’obtenir un suivi médical dans le confort de notre foyer grâce aux technologies de l’information. Les perspectives sont plutôt encourageantes, d’autant plus, qu’avec le temps, les coûts associés à l’acquisition de l’équipement tendent à diminuer.
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