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Les emplois traditionnellement masculins et féminins : quand les préjugés ont la vie dure

14 février 2013 | Québec

En ce jour de la St-Valentin, il semblait normal de parler des hommes et des femmes, et plus précisément de la place qu’ils et elles occupent sur le marché du travail. S’il y a belle lurette que les femmes occupent des postes traditionnellement masculins et que cela ne gêne personne, il en va autrement pour les hommes qui choisissent des métiers traditionnellement féminins. Sans aborder la question de l’équité salariale qui semble toujours poser problème, y aurait-il encore deux poids, deux mesures quand on aborde la question de la répartition des hommes et des femmes selon les métiers?

Dans un premier temps, on entend par métiers et professions traditionnellement masculins un domaine d’activité où on trouve moins de 33 1/3 p. cent de femmes. On parle alors de sous-représentation. Plusieurs facteurs peuvent expliquer la sous-représentation des femmes dans certains emplois comme les critères d’embauche qui peuvent être différents entre les hommes et les femmes, les outils de travail qui sont souvent conçus pour des hommes et qui ne sont pas toujours ajustables, le harcèlement, la mise à l’écart, la surprotection ainsi que les chances d’avancement qui ne sont pas toujours les mêmes. Dans une perspective plus large, la société amène souvent les femmes à penser que certains emplois sont tout simplement hors de leur portée. Tous ces facteurs constituent des obstacles parfois insurmontables et ils sont souvent dénoncés par divers comités ou groupes de pression qui ont pour but de faire avancer les choses.

Même s’il y a encore beaucoup de travail à faire de ce côté, certaines professions ont vu le nombre de recrues féminines grimper sensiblement au cours des dernières années. Même si elles sont encore sous-représentées dans plusieurs corps de métiers, la progression des femmes sur le marché du travail dans certaines professions traditionnellement masculines comme le génie, le droit, la gestion et la médecine est très significative. Dans certains cas, la proportion des femmes a doublé ou triplé depuis les années 70.

De la même manière, on entend par métiers et professions traditionnellement féminins un domaine d’activité où on trouve moins de 33 1/3 p. cent d’hommes. Parmi les professions où les hommes étaient le plus sous-représentés au Québec en 2011, on retrouve l’assistance dentaire (1 % d’hommes), l’éducation à l’enfance (4 % d’hommes) et les soins infirmiers (9 % d’hommes). On peut s’interroger sur les raisons de cette forte sous-représentation des hommes dans ces professions.

Grâce à de multiples efforts qui sont en cours depuis de nombreuses années et grâce à divers programmes qui ont été mis en place, les femmes sont encouragées à briser la tradition et à choisir des professions traditionnellement masculines. Ces efforts se reflètent dans le cas des professions indiquées ci-haut. L’inverse n’est cependant pas vrai et les hommes ne sont généralement pas poussés à choisir un métier qui n’est pas traditionnellement masculin. C’est plutôt le contraire; en choisissant une profession dite féminine plusieurs hommes craignent de se faire ridiculiser (pression des pairs). Comme le choix d’une profession, aussi bien chez les hommes que chez les femmes, est fortement influencé par des facteurs comme la culture, la famille et l’école, il faut parfois bien du courage et une forte carapace pour aller à contre-courant et pour faire valoir ses passions et ses convictions.

D’autre part, certaines personnes ne peuvent imaginer que des hommes puissent choisir certaines professions. Surtout dans la mesure où les métiers traditionnellement féminins (qui s’orientent souvent autour des soins d’autrui et du travail de soutien) sont souvent dévalorisés par la société. Et généralement moins payés (même quand les études sont plus longues). À bien y penser, il se pourrait que ces métiers soient moins populaires auprès des hommes pour des motifs purement économiques. Selon les chiffres de Statistique Canada, les 15 métiers les mieux rémunérés sont des métiers traditionnellement masculins alors que les 15 métiers les moins payés sont occupés en majorité par des femmes. Chose certaine, en renonçant à poursuivre une carrière de leur choix, le métier dont ils ont vraiment envie, les hommes et les femmes qui sont moins ‘’traditionnels’’ privent la société de leurs talents. Tous les métiers profitent d’une répartition plus égale des hommes et des femmes, peu importe le domaine.

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