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28 juin 2013 | Québec
Il s’agit d’une question que plusieurs personnes se posent. Selon les experts, le Québec ne devrait pas se retrouver en situation de pénurie généralisée de main-d’œuvre dans un avenir rapproché et ce, malgré le vieillissement de la population. Toutefois, les difficultés de recrutement seront de plus en plus nombreuses et des problèmes de rareté se présenteront dans certains secteurs d’activité économique et pour certaines professions.Cela dit, comme le taux de chômage devrait sensiblement diminuer d’ici les cinq prochaines années, le nombre de personnes disponibles à l’emploi sera également à la baisse et ceci entraînera une plus grande rareté de main-d’œuvre et de plus grandes difficultés de recrutement. Certains secteurs d’activité sont déjà aux prises avec une rareté de la main-d’œuvre. Dans cette optique, il pourrait effectivement y avoir de véritables pénuries de main-d’œuvre, mais à plus long terme. Certaines études prévoient à cet effet un déficit de 363 000 travailleurs d’ici 2030, par exemple. Chose certaine, le vieillissement de la population et la tendance vers le plein emploi forceront le Québec à trouver des solutions concrètes afin d’utiliser le plus efficacement possible des ressources humaines qui se feront de plus en plus rares. Il ne fait aucun doute que le marché du travail québécois sera appelé à se transformer dans les années à venir.
La question préoccupe d’ailleurs le gouvernement puisque celui-ci a élaboré une stratégie intitulée ‘’Tous pour l'emploi : une impulsion avec les partenaires’’ qui a été présentée en février dernier. Cette offensive vise à accompagner les employeurs dans leurs efforts pour s’ajuster aux nouvelles réalités du marché du travail et à accroître la participation du plus grand nombre de personnes actuellement sous-représentées sur le marché de l’emploi. Trois plans d’action ont d’ailleurs été énoncés à cette occasion :
- repenser la solidarité et briser le cycle de la pauvreté;
- recentrer l’action vers les groupes sous-représentés sur le plan de l’emploi;
- accroître les compétences de la main-d’œuvre dans toutes les entreprises.
Comme le nombre de personnes en âge de travailler commencera à décroître de manière constante à compter de 2014, une des solutions envisagées consisterait à mettre à contribution les assistés sociaux, les travailleurs préretraités (travailleurs expérimentés) et les immigrants pour combler les pénuries de main-d’œuvre qui s’annoncent à long terme avec le vieillissement de la population. Le but visé est de s’assurer que tout le monde puisse développer ses compétences afin de conserver son travail ou d’en intégrer un nouveau.
Il ne faut pas oublier non plus que certains secteurs comme le transport, l’hébergement, la restauration, le tourisme, les technologies de l’information, le domaine de l’énergie, le génie civil, les mines et l’aéronautique sont en expansion et qu’ils ont un besoin pressant de travailleurs qualifiés. Le gouvernement du Québec a également publié une liste de 44 professions spécialisées pour lesquelles l’offre de main-d’œuvre ne répond pas à la demande à court terme. Parmi celles-ci figurent les gestionnaires de systèmes informatiques, les professionnels des services aux entreprises de gestion, les agents d’administration, les analystes et consultants en informatique, les opérateurs réseau et techniciens Web, les infirmières auxiliaires ainsi que les designers graphiques et illustrateurs.
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